DALLE N°47
Communes
Ille-sur-Têt, Saint-Michel-de-Llotes, Corbère,
Néfiach
Cours d'eau
ruisseau le gimeneill, le Bolès, la Têt
Commentaire sur la zone : Aux environs
de l’Ille sur Têt
la plaine alluviale s’ouvre considérablement et
plusieurs unités morphodynamiques (bras de décharges,
axes de crues, etc…) soulignent le passage d’un espace
géographique au relief relativement fermé au sein
duquel la Têt ne pouvait pleinement s’exprimer (les écoulements
y prenant toutefois de la vitesse) à un domaine plus large
où, afin de régulariser son cours, le fleuve subit
une série de divagations. Par la suite, en approchant
de la plaine littorale, notons que son cours devient plus rectiligne
(« phase d’équilibre ponctuel ») pour à nouveau être
marqué de sinuosités et de méandres en arrivant
en zone deltaïque, comportements liés dans ce cas
aux ralentissements des écoulements contrôlés
par le niveau de base marin (phénomènes auxquels
s’ajoutent les perturbations liées aux variations
des états de la mer méditerranée…).
Au niveau de l’agglomération de l’Ille sur Têt,
ce sont surtout les secteurs localisés en rive droite qui
sont exposés aux débordements des crues de la Têt,
orientées sur ces rives par quelques reliquats de reliefs
granitiques. En contrebas de la ville, positionnée par moitié sur
un niveau de terrasse, ce sont une dizaine d’habitations et
une station d’épuration qui se trouvent dans le lit
majeur de la Têt. La partie méridionale de la zone urbaine
est quant à elle plutôt exposée aux inondations
issues des affluents suspendus sur les surfaces en terrasses, système
séparé de la Têt par un mince interfluve inondable
de façon exceptionnelle mais selon de vives énergies
manifestées par la présence d’axes de crues.
En rive gauche, quelques infrastructures sont également exposées
notamment dans la concavité du méandre au niveau du
site touristique des orgues de l’Ille sur Têt (maison
et parking) où l’on peut d’ailleurs observer un
imposant bras de décharge.
La complexité de l’organisation morphologique locale
amène à exposer quelques incertitudes quant à l’inondabilité de
certaines surfaces en terrasses (à cet endroit et sur les
différents ensembles de formations qui s’étendent
de l’Ille sur Têt à Perpignan) qui, par l’action
conjointe des apports issus des affluents de rive droite et de la
Têt elle-même, ne sont pas situées de manière
catégorique hors de l’enveloppe des crues débordantes.
A l’instar de nombreuses agglomérations des Pyrénées
orientales, la ville de l’Ille sur Têt est de longue
date exposée aux nombreux aigouats de cette région
dont nous pouvons réaliser un bref historique (non exhaustif)
de quelques évènements anciens comme lors de la crue
inondante de juin 1777 où la Têt et le Boulès
débordèrent ou dans la période du 17 au 20 octobre
1876, durant laquelle la Têt arriva au pied des remparts de
la ville ou enfin du 7 octobre 1919 où une forte hauteur d’eau
est observée au pont de la nationale.
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