DALLE N°25
Communes : Cases-de-Pène,
Espira-de-l'Agly
Cours d'eau : l'Agly
Commentaire sur la zone : A Cases-de-Pene
, l’Agly
effectue des méandres à très faibles rayons de
courbure à travers de
puissantes terrasses alluviales du Pléistocène supérieur
(probablement élaborées sous contrôle eustatique)
relativement étendues, logées au niveau des concavités.
Outre le caractère tendre de ce type de formation pouvant
favoriser la mobilité du cours, on ne peut toutefois écarter
une influence tectonique dans l’origine des sinuosités
prononcées de l’Agly à cet endroit, notamment au
regard de la présence d’une faille perpendiculaire à l’axe
des
écoulements localisée au droit du village.
Au sein de ces accumulations héritées, plusieurs anciens
talwegs recoupant les méandres peuvent occasionnellement être mis à contribution lors d’évènements
exceptionnels (bras de décharge) à l’image de ce
que
l’on peut observer au niveau du Mas Triquéra et du Mas
Ferriol. Parfois, certains petits organismes dissèquent profondément
ces mêmes dépôts pléistocènes
avant de rejoindre la plaine alluviale, comme dans le cas du « Coma Del Tres Foms » au lieu dit de Sainte Colombe.
La partie supérieure du village repose sur une des terrasses
et se trouve préservée des crues tandis que la partie basse
se trouve en lit majeur exceptionnel. C’est principalement
en rive droite que de nombreuses constructions sont
menacées à la fois par les crues débordantes
de l’Agly mais aussi par celles d’un petit affluent traversant
la
zone urbaine à l’amont proche du « Pic Carbonell » et à l’exutoire
localisé entre les deux ponts (voie ferrée et coopérative)
de Cases-de-Pène (un petit ouvrage entrave
d’ailleurs son cours à ce niveau). Les principaux enjeux
de l’agglomération résident dans la présence
d’habitats collectifs (école) ou particuliers en lits
majeurs et majeurs exceptionnels (c’est également
le cas de la station d’épuration),
de même que dans l’exposition des axes de
communication (voie ferrée et D117 sur remblais entravant parfois
l’axe du cours de l’Agly, ponts, etc…). Lors de la crue de 1940, toutes les maisons bordant la rive droite et la
route nationale, virent le rez-de-chaussée envahi par les
eaux (hauteur moyenne sur la route de 40 à 60 cm). La maison
Raspaud, en aval du pont, est ravagée par les eaux entrant
par les fenêtres (coté canal d’arrosage
et coté rivière). Au niveau de l’école (évacuée
par précaution), plus de 2m d’eau envahirent la cave.
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