Dalle n°38
Communes :
VILLENEUVE-LES-BEZIERS, SAUVIAN, BEZIERS
Cours d'eau :
l'Orb
Commentaire de l'étude
:
Dans le secteur de Béziers,
les terrasses würmiennes sont en partie inondables. Ce phénomène
est expliqué par un écart de valeur entre la pente
générale des formation alluviales würmiennes
(accentuée) et le pente générale des formations
alluviales actuelles (plus douce). Cette différence de
pente est la conséquence des variations du niveau marin
depuis le Würm. Si le niveau marin est bas (moins de 100
m par rapport au niveau actuel), la pente générale
des cours d’eau est plus forte et l’ensemble des formations
alluviales adoptent la même pente. Après une rehausse
du niveau marin, les pentes des formations alluviales sont moins
fortes. Dans les secteurs amont, les formations anciennes restent
perchées au dessus des formations récentes alors
que vers l’aval les formations récentes recouvrent
les formations anciennes. Ce phénomène est observé
sur l’ensemble des cours d’eau en France. Les terrasses
de la Garonne en amont et en aval de Toulouse en sont un autre
exemple.
La plaine alluviale est aménagée de merlons ou de
digues de terre qui forment des casiers. L’objectif de ce
type d’aménagement est de ralentir les écoulements
en lit majeur afin de préserver les cultures et les hameaux.
Cet aménagement atteste de l’occurrence élevée
des crues et des vitesses observées en lit majeur. On retrouve
d’ailleurs la trace d’un écoulement secondaire
majeur parallèle à la RD 19 en rive droite de l’Orb.
Lors de la traversée de Béziers, l’Orb est
massivement aménagé de protections de berges, de
seuil et de digues pour casser sa dynamique en crue.
Dans cette zone et jusqu’à l’embouchure, la
différence entre le lit moyen et le lit majeur est difficilement
identifiable. Cependant, les limites de la plaine alluviale sont
bien marquées. Elle est commandée de part et d’autre
par un plateau (au matériel molassique marin miocène
recouvert de dépôts alluviaux et colluviaux anciens).
Le ruisseau d’Arièges : Il est encaissé dans
le plateau du miocène. Les limites de son lit majeur sont
bien nettes. Il est susceptible d’inonder les zones basses
du lotissement de la Gayonne, une partie de la zone industrielle
à son arrivée dans la plaine de l’Orb, ainsi
qu’une partie de la ZAC située le long de la RN 112.