DALLE N°17
Communes : Canet-en-Roussillon
Cours d'eau : ruisseau
du mas llard
Commentaire sur la zone : Au nord de la
basse plaine, les collines pliocènes auxquelles s’adosse
Perpignan ont vu leur urbanisation exploser
ces dernières décennies. Ces collines moutonnées présentent
des pentes moyennes qui sont toutefois suffisantes compte tenu de l’intensité des
précipitations locales, pour générer des ruissellements
de type pluvial en nappe ou concentré. Toute la zone sud et est de l’agglomération
est ainsi exposée à des problématiques de ruissellement
pluvial importantes, qui engendrent des dégâts notoires. Pour pallier
ce problème, de nombreux collecteurs ont été créés
de toute pièce. Ils rejoignent à travers la campagne plusieurs
petits vallons naturels : l’agouille de Fontcouverte, la Fosseille, le
ruisseau des Champs et le ruisseau du Mas Ilard, du sud au nord. Au sein des
collines, les zones inondables par les collecteurs
artificiels n’ont pas été cartographiées car elles
sont totalement déconnectées des vallons naturels.
Le ruisseau de Fontcouverte possède
pour sa part un vallon naturel dégagé dans
les terrasses surmontant le pliocène. Faiblement décaissé,
ce vallon est assez large, et présente un fond assez
plat, parfois en berceau. Dans la partie amont de la cartographie,
le drain est totalement artificialisé, et un bassin
de rétention a été aménagé,
qui perturbe la configuration naturelle. A mesure qu’il
progresse vers l’aval, la vallée s’encaisse
mieux, et les limites de zones inondables deviennent plus
nettes. Il rejoint la vallée du Réart au niveau
du franchissement de la voie ferrée. Le ruisseau de
la Fosseille sillonne une zone restée encore naturelle
(cultures de vignes). Son vallon est étroit, sans
fond marqué car les pentes remontent rapidement de
part et d’autre du lit mineur. Sa zone inondable est
donc restreinte.
Le ruisseau des Champs prend naissance
en amont de Cabestany de la confluence de plusieurs ruissellements
agricoles. Il a façonné rapidement un petit
vallon très marqué et assez large, bien encaissé dans
les collines. Son
fond assez plat se traduit par une zone inondable assez large. Il traverse
de part en part les quartiers récents du village de Cabestany. Dans
son lit majeur de nombreuses villas ou équipements collectifs sont implantés.
En aval du village, il s’encaisse progressivement pour rattraper le niveau
de base que constitue la plaine littorale dans laquelle il débouche
directement.
Plus au nord, le ruisseau du mas Ilard s’écoule dans une petite
vallée bien encaissée, aux versants assez pentus qui encadrent
un petit lit majeur peu large. L’observation du fond de vallée
met en évidence des écoulements assez dynamiques. L’étroitesse
du fond de vallée favorise des hauteurs d’eau potentiellement
assez importantes. En aval, vers Canet, il conflue avec un autre vallon dont
le fond très plat est largement inondable. En amont de la confluence,
un ilot d’encaissant s’individualise, qui peut être ceinturé par
les eaux. On y trouve un lotissement dont quelques maisons sont ainsi fortement
exposées. A noter que dans ce secteur, le ruisseau est endigué.
A la confluence, le camping la prairie est implanté dans le lit majeur
de l’agouille de Cagoreil (issu de la confluence des deux cours d’eau).
Celui-ci pénètre ensuite dans une petite plaine littorale débouchant à la
fois sur l’étang de Canet, et sur la mer. A caractère marécageux,
elle est largement drainée par de multiples fossés. La RD 617
est en remblai, mais de faible hauteur. L’agouille suit artificiellement
la route pour déboucher dans l’étang de Canet par l’est,
via une sorte de petit delta (cône). Le plan d’Esparo forme entre
l’étang et cette petite plaine une butte
tabulaire formée d’un affleurement de pliocène surmonté d’alluvions
anciennes. A l’ouest, la plaine littorale se raccorde par des pentes
douces aux collines sus-jacentes, via une zone de transition qui peut plus
ou moins être inondé (lit majeur exceptionnel) en fonction des
crues et des facilités d’évacuation offerte par le niveau
de la mer. |
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