DALLE N°29
Communes
Prades, Ria-Sirach, Codalet, Catllar,
Campôme
Cours d'eau
Rivière de Caillan, la Têt, Rivière la
Castellane, ruisseau la llitéra
Commentaire sur la zone : Avant d’arriver à Prades,
la Têt traverse tout d’abord l’agglomération
de la Lisse ou plusieurs ruissellements latéraux rejoignent
son cours en menaçant parfois quelques habitations, puis
celle de Ria où elle se trouve quelque peu encaissée
dans le substratum (recouvert par des dépôts quaternaires)
ce qui lui confère un espace de mobilité relativement
réduit.
Après un cheminement sub-parallèle et sa confluence
en rive gauche avec le torrent de Caillan, qui menace de ses débordements
2 à 3 habitations à proximité du Mas d’Avall
(sur sa rive droite), la Têt atteint Prades dans une large
plaine où elle commence à méandrer en creusant
dans d’épaisses alluvions quaternaires.
La ville est construite en grande partie sur un niveau de terrasse
parcouru par une série de petits affluents de rive droite
de la Têt. Le ruisseau de la Basse présente la particularité d’être
enterré dans la traversée du centre ville (il a été recouvert
en 1885 entre la rue de la Basse et l’actuelle coopérative
paysanne). Malgré la grande ouverture du souterrain qui
parait bien dimensionné, on ne peut exclure des possibilités
d’embâcles ou d’engravement obturant partiellement
ou totalement cette ouverture et provoquant des débordements
dans le centre ville. Le cheminement naturel du ravin a été cartographié en
lit majeur, même s’il est masqué par l’urbanisation,
tandis que les possibilités de débordement en souterrain
ont été caractérisées par un aplat
d’inondation potentielle par ruissellement. Dans le cas d’un événement
hydrologique majeur, on peut également envisager des remontées
d’eau au niveau du réseau de canalisation ou d’écoulement
des eaux pluviales jusqu’en dehors des zones inondables.
Dans le proche aval de l’agglomération de Prades, la
rivière poursuit un style en méandres ou parfois en
tresse sur de courtes sections tout en conservant de fortes énergies,
notifiées par la présence d’axes de crues au
niveau des concavités, lors de crues inondantes. Sur ce parcours,
et ce jusqu’à Marquixanes, plusieurs ravins affluents
de rive gauche rejoignent la Têt et fournissent des apports
latéraux en charge solide. Notons que parmi ces différents
petits organismes, le torrent de la Sayne (vers le village de Catlar
et le lieu dit Figuérals) menace directement le Mas Sabater,
localisé dans l’axe de son cône de déjection.
A l’approche de la retenue de Vinça (construite en 1976
et à la suite des leçons tirées de la crue historique
de 1940 pour l’écrêtement des crues de la Têt
d’une période de retour inférieure à 50
ans, l’irrigation et l’alimentation en eau potable avec
une capacité de rétention d’eau de 25 milllions
de m3), la Têt reprend un cours plus rectiligne et expose à ses
débordements plusieurs parties de mas ou de hameaux localisés
en lit majeur à lit majeur exceptionnel (notamment, Mas Gazé,
Mas Fabre, hameau les Escalères, etc…).
Lors de la crue du 17 octobre 1876, les constructions de l’usine
métallurgique furent endommagées (Gibraltar), les piliers
du pont de Prades affouillés et le radier arraché.
Le 9 novembre 1892, la Têt déborda à nouveau.
En 1940, le pont de la N116 fut détruit, une maison en bordure
du lit de la Têt en partie effondrée. Au pont de Catllar,
le cours passa d’une arche à l’autre et le lit
habituellement sinueux devint rectiligne. Au pont d’Eus, la
largeur du fleuve fut considérable, le cours dévié et
les eaux vinrent contre le mur de soutènement de la route.
Toutefois, lors de cet évènement, ce sont surtout les
affluents qui causèrent une majorité de dégâts.
Les volumes de matériaux (boues) transportés lors de
cette crue à Prades sont estimés à au moins
5 à 6 millions de tonnes (Pardé M., 1941). Enfin, le
2 octobre 1986, une crue importante de la Têt généra
aussi des dégâts considérables dans la région
de Prades.
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