DALLE N°57
Communes : Jonquières,
Saint Félix de Lodez, Ceyras, Lacoste
Cours d'eau : l'Armoux, la Lergue
Commentaire sur la zone : Le lit mineur
devient plus large avec des berges aux talus marqués. Il
comporte dans son chenal une charge solide importante, constituée
de matériaux
hétérométriques. Cette charge solide est
plus ou moins remobilisée au gré des variations
du débit des écoulements. Elle est aussi largement
présente dans le lit moyen où elle constitue des
stocks importants de matériaux potentiellement mobilisables.
La multitude des chenaux d'écoulement témoigne
de l’intensité des phénomènes hydrodynamiques
qui façonnent le fond de la vallée. Lors des grandes
crues, les conditions hydrodynamiques engendrent des recoupements
de méandres, selon un axe linéaire de grand écoulement . Le contact entre le
lit majeur et l'encaissant est net. Il est marqué par une
rupture de la pente transversale. A Ceyras, l’érosion
due à cette dynamique d’écoulement cause de
graves problèmes d’effondrement de la berge en falaise
et constitue un danger pour les maisons du village.
Au droit de la R.D. 148E, les pentes s’accentuent favorisant
un tracé plus linéaire. De ce fait, le lit mineur
devient beaucoup plus large accueillant des plages de dépôts.
La plaine alluviale est inscrite dans d’anciennes terrasses
qui laissent supposer que ce secteur était une ancienne
zone de dépôts de la charge sédimentaire.
L’organisation de la plaine alluviale est quasiment symétrique
et ses limites externes sont nettes.
La Lergue est proche de son niveau de base.
La plaine alluviale devient très large contrastant avec
les caractéristiques
physiques du secteur amont. L’hydrodynamisme
est soutenu néanmoins avec de
nombreux points de débordements et des axes d’écoulement
secondaires. Les unités constituant la plaine
alluviale sont nettement identifiables. La pente diminuant,
la sinuosité augmente et le lit mineur occupe une place
importante du plancher alluvial. Il accueille de vastes plages de
dépôts sur ses abords qui viennent le
délimiter
du lit moyen. Ce dernier, également très
large, présente de nombreux axes d'écoulement
secondaires qui témoignent d'une submersion fréquente.
Dans les secteurs légèrement plus protégés,
une ripisylve dense se développe. La transition avec le lit majeur
est nette, marquée par des talus abrupts. La
limite externe de la zone inondable est adossée à des
terrasses alluviales perchées. Le lit majeur reçoit
des é
coulements laminaires à l'exception d'un secteur amont où l'on
note la présence d'un chenal de crue.
Les enjeux sur ce cours d'eau sont le remblai routier obstruant
la plaine alluviale et l'ouvrage d'art qui y est
associé.
Ce remblai peut entraîner en cas de crue des
surcotes en amont pouvant générer des
débordements
sur les terrasses alluviales. Dans ce cas de figure, les zones inondées
peuvent s'étendre jusque dans la partie basse
du village de Cambous.
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