DALLE N°8
Communes : Montescot,
Bages, Bages, Villeneuve-de-la-Raho
Cours d'eau : agouille
de la mer
Commentaire sur la zone : L’agglomération
de Bages est localisée en partie sur des affleurements du pliocène
formant de petits reliefs
relativement adoucis par les couvertures colluviales. Au sein
de ce substratum se dégagent plusieurs grandes
dépressions fermées ou semi-fermées, au drainage
souvent artificiel. Colmatée par des alluvions très fines,
elles
présentent des fonds plats aux sols hydromorphes. Leur origine
est peut être à rapporter à des processus hydroéoliens
(ruissellement et déflation) ayant fonctionnés au cours
de la dernière période froide. La dépression de
Bages est la plus importante en termes de dimension. Il semblerait
qu’elle ait été complètement fermée à l’origine,
et que le collecteur qui lui sert d’exutoire soit totalement
artificiel (d’après l’analyse des formes, et des
sédiments).
Dans la partie occidentale du village, la rivière de la Riberette,
qui devient plus en aval l’Agouille de la Mar, traverse
le quartier de la Verneda en élaborant un puissant cône
de déjection au sein duquel on peut arbitrairement définir une
zone plus fréquemment mobilisable (lit majeur) d’une
zone moins facilement mobilisable (cartographié en lit majeur
exceptionnel). Dans cette zone c’est une part importante
des habitations du village qui sont directement exposées
aux inondations sur les deux rives (il est rapporté que
lors d’évènements exceptionnels à rares
les eaux débordent dans la rue Pasteur, BCEOM, 1994). La partie aval
de la Riberette traverse une zone déprimée au
drainage incertain (d’où la présence de plusieurs
canaux artificiels) Plus à l’Est de l’agglomération,
la rivière del Diluvi, (au cours partiellement rectifié, détourné sur
des colluvions) conflue avec la Riberette dans le secteur d’el
Salobre. Compte tenu de la faible vigueur des unités topographiques
en présence c’est une importante partie de la dépression
de Bages qui se trouve concernée par les débordements
du réseau hydrographique local confluant en son
coeur (pour exemple, lors de la crue de 1940, la plupart des
estanys (dépression) ont été inondés
sous 1 mètre d’eau dans leur partie la plus profonde,
Bourgeois, 1998). Pour les mêmes raisons des phénomènes
de diffluences (au niveau de la Diluvi notamment) exposant les secteurs urbanisés
les plus bas (axe quartier de Bellevue-el Pradot
par exemple) semblent aussi fréquents. Plusieurs ouvrages (ponts)
traversant les différents cours d’eau au niveau de
la D612 peuvent en cas d’embâcles générer
des débordements divergents et des surcotes locales. Enfin,quelques
ruissellements diffus concernent les « versants » et bordures
de la dépression pouvant contribuerà l’accentuation
des débordements lors d’évènements
majeurs.
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