DALLE N°15
Communes : Perpignan,
Cabestany
Cours d'eau : ruisseau
du mas llard
Commentaire sur la zone : Au nord de la
basse plaine, les collines pliocènes auxquelles s’adosse
Perpignan ont vu leur urbanisation exploser
ces dernières décennies. Ces collines moutonnées
présentent des pentes moyennes qui sont toutefois suffisantes compte
tenu de l’intensité des précipitations locales,
pour générer des ruissellements de type pluvial en nappe
ou concentré. Toute la zone sud et est de l’agglomération
est ainsi exposée à des problématiques de ruissellement
pluvial importantes, qui engendrent des dégâts notoires.
Pour pallier ce problème, de nombreux collecteurs ont été créés
de toute pièce. Ils rejoignent à travers
la campagne plusieurs petits vallons naturels : l’agouille de
Fontcouverte, la Fosseille, le ruisseau des Champs et le
ruisseau du Mas Ilard, du sud au nord. Au sein des collines, les zones inondables par les collecteurs
artificiels n’ont pas été cartographiées
car elles sont totalement déconnectées des vallons
naturels.
Le ruisseau de Fontcouverte possède
pour sa part un vallon naturel dégagé dans
les terrasses surmontant le pliocène. Faiblement
décaissé, ce vallon est assez large,
et présente un fond assez plat, parfois en berceau.
Dans la partie amont de la cartographie, le drain est
totalement artificialisé, et un bassin de rétention a été aménagé, qui perturbe
la configuration
naturelle. A mesure qu’il progresse vers l’aval, la vallée s’encaisse
mieux, et les limites de zones inondables deviennent plus
nettes. Il rejoint la vallée du Réart
au niveau du franchissement de la voie ferrée. Le ruisseau de la Fosseille sillonne une zone restée encore
naturelle (cultures de vignes). Son vallon est étroit, sans fond
marqué car les pentes remontent rapidement de part et d’autre
du lit mineur. Sa zone inondable est donc restreinte. Le ruisseau des Champs prend naissance en amont
de Cabestany de la confluence de plusieurs ruissellements agricoles.
Il a façonné rapidement un petit vallon très
marqué et assez large, bien encaissé dans les collines.
Son
fond assez plat se traduit par une zone inondable assez large.
Il traverse de part en part les quartiers récents du
village de Cabestany. Dans son lit majeur
de nombreuses villas ou équipements collectifs
sont implantés. En aval du village, il s’encaisse
progressivement pour rattraper le niveau de base que
constitue la plaine littorale dans laquelle il débouche directement.
Plus au nord, le ruisseau du mas Ilard s’écoule dans
une petite vallée bien encaissée, aux versants assez
pentus qui encadrent un petit lit majeur peu large.
L’observation du
fond de vallée met en évidence des écoulements
assez dynamiques. L’étroitesse du fond de
vallée favorise
des hauteurs d’eau potentiellement assez importantes. En aval,
vers Canet, il conflue avec un autre vallon dont le fond très
plat est largement inondable. En amont de la confluence,
un ilot d’encaissant s’individualise, qui peut être
ceinturé par les eaux. On y trouve un lotissement dont
quelques maisons sont ainsi fortement exposées. A noter que
dans ce secteur, le ruisseau est endigué. A la
confluence, le camping la prairie est implanté dans le lit majeur
de l’agouille de Cagoreil (issu de la confluence des
deux cours d’eau). Celui-ci pénètre ensuite dans
une petite plaine littorale débouchant à la fois sur
l’étang de Canet, et sur la mer. A caractère
marécageux, elle est largement
drainée par de multiples fossés. La RD 617 est en
remblai, mais de faible hauteur. L’agouille suit artificiellement
la route pour déboucher dans l’étang de Canet
par l’est, via une sorte de petit delta (cône). Le plan d’Esparo
forme entre l’étang et cette petite plaine une butte
tabulaire formée d’un affleurement de pliocène
surmonté d’alluvions anciennes. A l’ouest, la
plaine littorale se raccorde par des pentes douces
aux collines sus-jacentes, via une zone de transition qui peut plus
ou
moins être
inondé (lit majeur exceptionnel) en fonction des crues et
des facilités d’évacuation offerte par le niveau
de la mer. |
|