DALLE N°46
Communes : Saint
Guilhem le Désert, Puechabon
Cours d'eau :
l'Hérault
Commentaire sur la zone : A la faveur
de jeux de failles complexes, l'Hérault traverse des formations géologiques
plus anciennes qui sont moins résistantes que celles
de la section précédente. Cela favorise un tracé moins
sinueux. Sur les quatre derniers kilomètres, le substrat
plus résistant réduit la largeur des gorges. De
manière générale la pente tend à augmenter,
configurant une vallée globalement en forme de V. Les
aménagements sur ce linéaire, notamment les deux
barrages (barrage EDF du lieu dit "le moulin de Bertrand" et
le barrage de Bissaou), faussent complètement l'interprétation
hydrogéomorphologique.
En effet, la remontée du niveau d'eau en amont des ouvrages
ne permet plus de distinguer les différentes unités
constituant la plaine alluviale. Les parties directement en aval
de ces derniers ne sont plus représentatives de l'hydrodynamisme
du cours d'eau. Cela se traduit par un déficit sédimentaire
lié au blocage du transport solide, ce qui accentue l'incision
linéaire du cours d'eau.
Dans les secteurs en aval des ouvrages, le lit mineur est plus étroit
et ses talus sont bordés par une ripisylve de type galerie.
Au niveau de Saint-Guilhem le Désert, le cours d'eau incise
le substratum (bedrock) avec un lit moyen présentant une morphologie "en
escaliers", alternant petites chutes d'eau et vasques profondes
ou marmites liées au franchissement de filons plus résistants.
Sa section est relativement étroite, les écoulements
sont turbulents avec des vitesses assez élevées. Les
lits moyen et majeur sont confondus compte tenu de la morphologie
de la vallée. Il a été possible sur certaines
portions du cours d'eau de les distinguer, mais cela reste très
ponctuel. Les enjeux du secteur restent localisés au droit
des ouvrages et des infrastructures routières situées
en zone inondable.
Les cours d'eau secondaires dans le secteur des gorges de l'Hérault
sont en général très encaissés et non
pérennes. Leur forme est très allongée entraînant
des temps de concentration courts, ce qui favorise des crues aussi
violentes que rapides. Les unités de la plaine alluviale restent
peu marquées compte tenu de l'étroitesse des fonds
de vallon. Le lit mineur est nettement visible alors que les lits
moyen et majeur sont confondus. Ce réseau présente
des caractéristiques d'écoulements torrentiels avec
une charge solide importante et des pentes élevées
jusqu'à la confluence avec l'Hérault. Ce secteur amont
fait office de bassin de réception secondaire, permettant
une recharge en matériaux qui sont ensuite acheminés
vers l'aval suivant les crues du fleuve.
Les enjeux sur cette partie amont restent très localisés.
Les infrastructures routières sont toutes concernées
en cas d'inondation (érosion de pile de pont, sapement de
berge où se localise une route, …). Les quelques habitations
ponctuelles situées en zone inondable correspondent souvent à de
vieilles fermes disposant généralement d'un étage
et donc plus ou moins adaptées à recevoir de l'eau.
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