DALLE N°84
Communes : Pézenas,
Aumes, Lézignan la Cèbe
Cours d'eau : l'Hérault,
la Peyne
Commentaire sur la zone : A partir de
la confluence avec le Boyne, la zone inondable de l’Hérault s’étale
sur plus d’un kilomètre. Le lit mineur reste nettement
identifiable avec des berges verticales de plusieurs mètres.
La sinuosité devient plus ample, ce qui nous indique
une diminution générale de la pente. Sur ce tronçon,
les barrages viennent perturber le profil en
long du cours d’eau, mais influencent
très peu le comportement du plancher alluvial en cas de crue.
Le lit moyen est très large dans cette partie de la vallée
et vient s'imbriquer progressivement dans le lit majeur. La délimitation
de ce dernier et peu précise mais elle englobe les axes préférentiels
et les chenaux d’écoulement principaux. Cette emprise
est donc délicate mais elle englobe les axes préférentiels
et les chenaux d’écoulement principaux. Cette configuration
laisse entrevoir le système de fonctionnement en cas de crue,
sur cette portion. Les débordements s’étalent
progressivement vers la limite externe du lit majeur. Les différentes
crues font apparaître, depuis le lit mineur, une succession
de petits talus dans le complexe lit moyen – majeur. Le lit
majeur, quant à lui, vient buter sur des versants de collines.
L’identification de ces limites est aisée, elle devient
plus compliquée lorsque l'imbrication est progressive entre
plaine alluviale et versant.
Les infrastructures perturbant les écoulements sont nombreuses
et peuvent bloquer spatialement l’expansion des crues (notamment à Pézènas),
elles sont à la fois protectrices pour Pézènas
mais aggravantes au niveau de Saint Thibéry. Les enjeux sur
le tronçon restent éparpillés dans la plaine
alluviale, hormis le secteur de Pézènas (plus soumis
au risque inondation lié à la Peyne) et surtout Saint
Thibéry, village retranché derrière des digues.
Le secteur au Sud de Pézènas, ayant déjà été inondé entraîne
une réflexion particulière, à savoir : quelle
est la part des zones inondées directement concernées
par le fleuve? En effet, une partie de ces zones inondées
résulte du ruissellement sur les coteaux ou sur la zone urbanisée
(route, chemin). C’est pour cette raison qu’un lit majeur
exceptionnel a été indiqué dans ce secteur.
La Peyne : Dans cette traversée
urbaine, la Peyne est totalement chenalisée et endiguée
sur une partie du linéaire. La présence
d’un lit moyen important
est à mettre en relation avec les activités humaines.
Les
multiples vergers présents ont compartimenté physiquement,
par des murets, la plaine alluviale. Les débordements à l'intérieur
de ces casiers ont favorisé les phénomènes de
décantation
des matières en suspension, mettant en relief
ces terrains. Les talus du lit moyen sont pour l’essentiel
artificiels. Les limites de la zone inondable
dans la traversée de la ville sont identifiables
de façon précise. Dans les secteurs
fortement modifiés, la présence de repères
de crue et de batardeaux permettent le repérage des zones
potentiellement sous l’eau. Un affluent arrive en amont de
Pézenas, le ruisseau de Tartuguier, favorisant l’expansion du lit moyen en rive gauche.
Les ouvrages anthropiques, obstruant les écoulements en rive
gauche, aggravent le risque inondation dans
Pézenas.
De plus, le ruissellement urbain, associé aux
débordements de la Peyne en cas de crue constitue
une des problématiques dans la partie basse de la ville. Les
enjeux sont nombreux et les inondations peuvent
affecter de l’habitat comme des établissements
recevant du public. Les repères de crues sont
nombreux et révèlent relativement bien les zones exposées
et les limites hydrogéomorphologiques. Les
nombreux ouvrages d’infrastructures obstruant les écoulements
sont pourvus de ponts ou de buses permettant
la décharge des eaux vers les plaines alluviales
de l’Hérault.
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