DALLE N°30
Communes : Moussoulens,
Montolieu
Cours d'eau : La
Rougeanne, la Dure, L'Alzeau
Commentaire sur la zone :
Au niveau de la confluence Alzeau/Dure, le village
de Montolieu s’est installé aux portes des gorges,
sur un site d’intérêt qui marque la transition
entre les granites de Brousses et les calcaires du Tertiaire dans
lesquels la Rougeanne a pu façonner une belle vallée.
Le centre ancien et la plupart de ses extensions sont à l’abri
des inondations. Par contre quelques maisons au débouché de
l’Alzeau et le long de la Dure sont très exposées,
de même que la maison de retraite St-Vincent-de-Paul, située
qui plus est au débouché d’un vallon affluent.
Plus en aval, le château du Petit Versailles mais aussi le
captage et des serres sont largement concernés. Les équipements
sportifs et de loisirs en rive gauche, au pied du Pech Redon peuvent être
menacés par une crue exceptionnelle de la Rougeanne ou par
des ruissellements issus des petits ravins les dominants. Il existe
dans ce village de nombreuses informations historiques sur les
inondations passées (1786, 1849, 1891, 1930, 1961, 2004…),
qui renseignent notamment sur les fréquences d’inondation
et les hauteurs d’eau atteintes : jusqu’à 1
m dans le lit majeur. Situé pratiquement à l’exutoire
du bassin, ce secteur connaît de très grandes crues,
d’autant plus que les gorges en amont n’ont pu assurer
qu’une fonction de transfert des débits, et aucunement
un rôle d’expansion et d’écrêtement.
La large plaine alluviale qui s’ouvre en aval du village
constitue une zone d’expansion naturelle à préserver
et réhabiliter (lit mineur endigué localement). Elle
est fermée par un verrou étroit au niveau de Moussoulens,
et peut de ce fait connaître des hauteurs d’eau très
importantes. L’intensité des dynamiques qui s’y
produisent se manifeste par la présence d’un grand
lit moyen et de multiples axes de crue.
Le village de Moussoulens est bien situé sur le versant
et ne peut être concerné que par des problèmes
de ruissellement pluvial. La vallée forme à ce niveau
des gorges étroites où les hauteurs d’eau peuvent
dépasser 2 m en lit majeur. Elles s’ouvrent en aval
sur une très large plaine d’expansion développée
dans les molasses de Carcassonne. Elle constitue la deuxième
zone naturelle d’écrêtement des crues, partiellement
fermée par le remblai de la N113. En aval de cet ouvrage,
une large zone d’érosion et de sédimentation
constitue le lit moyen, entièrement boisé. Le lit
mineur présente une nette tendance à la divagation
dans cette zone de confluence. Il a d’ailleurs fait l’objet
de travaux de recalibrage : il est probable que le second bras
rive gauche soit partiellement ou compl ètement artificiel.
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