DALLE N°22
Communes
Serdinya, Fuilla, Corneilla-de-Conflent, Villefranche-de-Conflent
Cours d'eau
La Têt, Rivière de Rotja, rivière
de cady
Commentaire sur la zone : A Villefranche
de Conflent, la Têt
reçoit les eaux de nouveaux affluents de rive droite la
Rolja et le Cady et poursuit son cours sur le substratum mais également
en traversant les complexes de terrasses quaternaires qui se
sont développés au sein d’une vallée
s’élargissant progressivement. Au niveau de la confluence
avec chacun de ces deux organismes, la zone inondable devient
plus importante. Les lits moyens sont plus présents qu’auparavant,
dénotant de l’augmentation fréquente et rapide
des écoulements dans cette section.
L’agglomération est en partie construite sur la
moyenne terrasse dont les nombreux recoupements ont émoussés
les formes. Plusieurs habitations résident dans le lit
majeur mais c’est tout un quartier en rive droite au niveau
de la Grotta de Cova Bastura et la gare en rive gauche qui se
trouvent menacés par des débordements rares à exceptionnels.
Soulignons que la configuration de la gare et sa position génèrent
un rétrécissement de la largeur du cours de la
Têt pouvant accélérer la vitesse des écoulements
vers l’aval ou engendrer des phénomènes de
surcotes amont lors de mises en charges du pont ou d’embâcles
(à l’image de la crue de 1940 où l’on
a pu compter 12 à 13 mètres de hauteur d’eau
au pont de la gare). Ce type de configuration se répète
plus en aval aux alentours de la centrale électrique.
Plusieurs infrastructures de communication tels la D116 et la
voie ferrée peuvent également se trouver inondées
en de nombreux endroits lors de crues débordantes fréquentes à exceptionnelles.
Lors de l’aigouat du 17 octobre 1876 de nombreuses habitations
furent détruites démontrant la vulnérabilité de
l’agglomération face au risque d’inondation. Lors
de crues précédents celle de 1940, les eaux pénétrèrent
dans le village par la porte de France. En 1940 ce sont l’usine à talc
et plusieurs maisons en rive gauche de la Têt face à la
confluence avec le Cady qui furent touchées. D’importants
phénomènes de sédimentation se sont produits
avec plus de 700 m3 de limons et de sables déposés
sur une courte longueur par le Cady tandis que la Rotja combla le
canal et les bassins de l’usine électrique de plus de
1000 m3 de dépôts.
Enfin, les inondations de 1992, dont l’étendue était à peine
moins large qu’en 1940, ont démontrés les obstacles à
l’écoulement que constituent le pont de la Porte de
France et celui de la N116, sous dimensionnés.
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